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Les Promenades d'Erin

Retour au grand écran !

8 Octobre 2021, 09:38am

Publié par Erin

Retour au grand écran !

Il était temps ! Depuis la réouverture des cinémas j'ai vu trois films, que voici, que voilà !

Adieu les cons, d'Albert Dupontel

Tout commence lorsque Suze Trappet, 43 ans, (Virginie Efira), tombe sérieusement malade. Sachant ses jours comptés, elle décide de retrouver l'enfant qu'elle a eu à 15 ans et qu'elle fût obligée d'abandonner. Ses recherches vont la mener par hasard, à l'endroit ou travaillent Jean-Baptiste Cuchas, (Albert Dupontel) salarié au bord du suicide et Monsieur Blin, (Nicolas Marié) archiviste aveugle. Ces deux étranges personnages vont s'allier à Suze pour l'aider dans sa quête d'enfant perdu.

Ce trio de personnages surréalistes avance avec détermination, tombant à pieds joints dans les ornières de la comédie, pour notre plus grand plaisir. Les trois comédiens sont très efficaces. Adieu les cons est moins corrosif que ce à quoi nous a habitué Dupontel, avec notamment des films comme Enfermés dehors (2005). Cependant, il n'en reste pas moins grinçant, comique et touchant, sans être mielleux. C'est cet équilibre qui donne à cette récente production son attrait, sans parler du fait que Dupontel se permet toujours en passant une petite critique des aberrations de notre société moderne, ce qui fait toujours du bien.

Petite Maman, de Céline Sciamma

A la mort de sa grand-mère, la petite Nelly et sa maman Marion vont vider la maison familiale. Un jour, sans crier gare, Marion disparaît et Nelly rencontre par hasard une autre petite fille, elle aussi nommée Marion...

Je suis en générale assez admirative des films de Céline Sciamma. J'ai beaucoup apprécié Naissance des pieuvres (2007), Bande de filles (2014) ainsi que le récent Portrait de Jeune fille en feu (2019) et à ce jour celui que je préfère reste Tomboy (2011). C'est donc comme on se rend à un rendez-vous joyeux que je me suis rendue au cinéma pour voir Petite Maman... Qui m'a un peu laissé sur ma faim.

Entendons-nous bien, ce film n'est pas mauvais. Il est même esthétiquement assez réussi (la musique de fin mise à part, dont on aurait pu se passer) et l'histoire est suffisamment étrange pour que l'on soit capté et que l'on ai envie de le voir jusqu'au bout. J'ai souvenir d'une ambiance assez calme et tranquille qui n'est pas désagréable. Par ailleurs, il dure soixante-douze minutes, on a pas trop le temps de s'ennuyer. Non, ce qui pêche un peu à mon sens, c'est la démarche dont justement, on ne voit pas très bien où est-ce qu'elle nous mène. Le passage aux différentes époques dans un lieu identique peut être un peu déroutant, mais le plus gênant selon moi reste cette absence de réponse claire quant à ce que la réalisatrice veut nous dire avec un film comme celui-ci. Résultat, j'ai regardé les deux petites comédiennes (qui au passage, ressemblent comme deux gouttes d'eau à Zoé Héran, actrice principale de Tomboy) avec beaucoup de distance, sans jamais vraiment me sentir en empathie avec leurs personnages, qui en plus, s'expriment de manière bien trop sophistiquée du haut de leurs quelques années. Dommage.

Serre-moi fort, de Mathieu Amalric

Clarisse mène a priori une vie sans histoires. Elle est mariée et mère de deux enfants, ce qui ne l'empêche pas de partir, un jour sans prévenir.

Vous allez sans doute vous dire en lisant ces deux phrases que je ne me suis pas foulée pour vous donner un résumé du film. Vous aurez raison. Le problème c'est que ce film n'a pas de narration linéaire. Les époques et les personnages se mélangent sans cesse, seule Clarisse reste à sa place de femme qui fuit. Mais qui fuit quoi ? C'est ici que réside toute la question du film et c'est pourquoi il est difficile de le résumer autrement que par mes deux pauvres phrases.

Vous l'aurez sans doute compris avec la critique précédente, quand tout se mêle sans arrêt, que l'on ne sait pas très bien qui est qui et où l'on va, j'ai un peu du mal à m'attacher aux personnages. J'ai visionné le film de loin pendant un bon moment, jusqu'à ce que petit à petit tous les éléments s'emboîtent. Parce qu' à un moment cela arrive, et c'est bien. Cela nous permet aussi de réaliser que tout se qui s'est passé avant cette compréhension est en réalité un véritable tour de force cinématographique. Mathieu Amalric a trouvé une manière originale de parler d'un sujet aussi grave, qu'il filme avec beaucoup de délicatesse et d'élégance. Si on peut au départ y trouver une certaine froideur, on en ressort pas indifférent, c'est certain.

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P
Hello, vivement le cinéma pour tous, ah, ah !! Bien clairs comme chroniques malgré le flou initial des scenarii. Merci.
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E
Merci :-) C'est vrai qu'à bien y regarder, on a l'impression que les scénaristes se sont donnés le mot pour fabriquer des histoires biscornues...